En marge des péripéties du remaniement ministériel, le gouvernement continue d’afficher sa volonté de renforcer la rénovation énergétique des bâtiments en mettant l’accent sur les situations les plus précaires.

Les passoires énergétiques et les copropriétés en difficulté en première ligne

Julien Denormandie, ministre en charge de la ville et du logement, a présenté le plan gouvernemental en faveur des copropriétés les plus dégradées. Parmi les options retenues, on pourra citer la possibilité pour l’État ou les opérateurs publics d’investir plus facilement dans ses biens afin de procéder à des travaux de rénovation énergétique voire même à des reconstructions. François de Rugy, nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire, a déclaré vouloir poursuivre le combat engagé par son prédécesseur en vue d’éradiquer les passoires énergétiques. Ces logements dont l’étiquette du DPE est classée en F ou G sont de gros consommateurs d’énergie, mais aussi de gros pollueurs. Ils sont aussi un frein social, leurs occupants consacrant un budget important pour se chauffer. L’idée d’une interdiction de mise en location de ces logements est toujours dans les tuyaux, même si le ministre reconnait que cette mesure pourrait accentuer la situation des zones en tension avec le retrait de nombreux logements de l’offre locative.

Un État à l’aide des propriétaires et des gestionnaires

Pour inciter les propriétaires à engager des travaux, mais aussi afin de les accompagner dans leur démarche de rénovation énergétique, François de Rugy a déclaré son intention de pouvoir faire financer des audits énergétiques par l’État. Cette aide financière bénéficierait aussi bien aux propriétaires de logements qu’aux locaux professionnels. Ces audits permettraient de révéler les actions correctives les plus pertinentes et les plus efficaces, d’en chiffrer les coûts et d’identifier les possibilités d’aides au financement des travaux de rénovation énergétique.