Dans le cadre de leur évaluation des risques, les gestionnaires de voirie et de réseaux routiers ont l’obligation de faire rechercher la présence d’amiante ou d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans les couches d’enrobés en faisant appel à un opérateur certifié. Mais comment procède-t-on ?

L’étape préparatoire

Dans un premier temps, l’opérateur doit réunir l’ensemble de la documentation technique disponible afin de procéder à une première analyse (plans, campagnes de travaux, etc.). Il disposera ainsi d’une vision globale du site et pourra préparer son analyse des risques pour la réalisation des carottages.

Pour préparer son repérage in situ, différentes démarches administratives doivent également être engagées avec notamment la transmission d’une Déclaration de projet de travaux (DT) et d’une Déclaration d’intention de commencement de travaux (DICT) aux exploitants des réseaux afin d’éviter toute atteinte aux réseaux existants. Le dépôt d’une demande d’arrêté de circulation temporaire auprès de la commune sera aussi indispensable si l’opération de repérage doit être sécurisée.

La réalisation des prélèvements sur site

Conformément à l’évaluation des risques établie en amont, la zone d’intervention de l’opérateur, obligatoirement formé SS4, devra être sécurisée avec la pose d’une signalisation temporaire (balisage du véhicule, signalétique et panneaux temporaires conformes au code de la route, etc.). Muni de ses équipements de protection (EPI), il pourra alors procéder aux carottages des enrobés en se référant notamment à la méthodologie exposée dans la norme NF X 46-021. À noter que la carotteuse devra disposer d’un système d’aspiration à la source et d’un système d’humidification empêchant la dispersion de poussières lors de l’opération. Les carottes seront alors conditionnées et transmises à un laboratoire accrédité pour leur analyse, couche par couche. Les trous seront rebouchés à l’enrobé froid et l’opérateur devra localiser chaque prélèvement sur un plan.

Remise de rapport

Le rapport remis au donneur d’ordre mentionnera les résultats d’analyse de chaque prélèvement ainsi que la localisation précise des points de carottage. Les analyses devront indiquer la présence d’amiante ou de HAP, mais aussi caractériser leur variété. Le donneur d’ordre disposera ainsi de tous les éléments nécessaires à la protection des intervenants du chantier mais aussi à la bonne gestion des déchets dangereux produits au cours des travaux.